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Quels sont les points négatifs du recrutement d’un apprenti ?

Sommaire

Les apprentis constituent une main-d’œuvre peu coûteuse pour les entreprises. Cependant, leur présence ne profite pas toujours auxdits établissements. Avant de procéder au recrutement de ce personnel, il convient de prendre en considération les éléments constitutifs de leur contrat et prendre en compte les inconvénients associés au recrutement d’un apprenti.

Les différents points négatifs concernent la gestion de la formation, la faible capacité de l’apprenti à suivre le rythme de travail, sa disponibilité à effectuer les tâches qui lui ont été attribuées. Tous ceux-ci engendrent une baisse de productivité de l’entreprise.

Les détails relatifs au contrat d’apprentissage

Le Code du Travail confère un statut particulier aux apprentis intervenant au sein des entreprises. Selon les dispositions de ce texte de loi, il s’agit de jeunes, âgés de 16 à 29 ans révolus et effectuant une formation mixte. Elle inclut une phase théorique au sein d’un centre de formation d’apprentis et la pratique sous la supervision d’un artisan qualifié. Il existe des cas où cette règle ne peut pas être appliquée.

Aucune limite d’âge n’est fixée pour les personnes à mobilité réduite souhaitant devenir apprenti. De même, lorsqu’une personne souhaite reprendre une entreprise après sa formation, il peut signer ce type de contrat.

Il peut arriver que l’entreprise recrutant des apprentis dispose de locaux pour la formation de ce genre de salariés. Dans le cas où elle n’en disposerait pas, le tuteur devra trouver les moyens pour effectuer un suivi rigoureux du parcours de son interne. Ce suivi s’effectue durant toute la formation dont la durée s’avère modulable. Cette dernière dépend de plusieurs paramètres que sont:

Le diplôme préparé par l’apprenti

La période d’apprentissage peut aider les étudiants à se préparer pour différents examens nationaux. Au nombre de ceux-ci, on peut évoquer le Bac professionnel, le Brevet de Technicien supérieur ou le BEP. Le contrat reste valide de la date de signature du contrat jusqu’à l’obtention du diplôme.

Ses capacités d’assimilation

Si le protégé de l’employé-tuteur capte vite les notions qui lui sont transmises, son statut pourrait connaître une évolution. La possibilité d’obtenir un contrat de travail plus avantageux s’offrirait alors à lui.

Le type de contrat conclu avec l’entreprise

Il est possible d’établir un contrat d’apprentissage sous forme de CDD ou de CDI. Mais dans l’un ou l’autre des cas, il existe des règles à prendre en considération. Elles sont entre autres relatives au temps de travail de ce personnel de soutien.

On estime entre 400 et 675 heures légales de travail d’un apprenti au sein d’une entreprise. Cette durée prend également en compte les heures d’études du candidat. La loi prévoit diverses formes de subventions pour les structures qui acceptent d’accueillir ces recrues. Cette compensation s’effectue en fonction de la taille des entreprises.

Contraintes relatives à la gestion d’un centre de formation d’apprentis

Les entreprises peuvent sur leur propre initiative procéder à la création d’un centre de formation d’apprentis. Dans ce cas, elles doivent se soumettre à un certain nombre de dispositions.

Le fonctionnement des Centres de Formation d’Apprentis

Les activités de chaque CFA sont coordonnées par un comité ayant à sa tête un directeur. Le choix de celui-ci et de ses collaborateurs est opéré sur la base de critères de qualification inscrits dans le Code du Travail.

Fonctionnant comme des lycées, ces établissements peuvent recevoir les visites d’inspecteurs pédagogiques. Les collectivités locales ont la possibilité d’y effectuer des audits pour s’assurer de la bonne gestion des ressources financières mises à disposition.

Le financement du centre s’effectue essentiellement grâce aux taxes d’apprentissage. Les structures qui en ont la charge peuvent allouer un budget à cette fin. Il faudra penser à mettre en place un conseil de perfectionnement. Cet organe aura la charge d’harmoniser le programme de la formation en tenant compte des réalités du marché de l’emploi. Les apprentis pourront devenir au terme de leur contrats des professionnels bien outillés et compétitifs.

Autres difficultés relatives au recrutement d’apprentis

La transmission du savoir et des bonnes pratiques professionnelles est la première finalité associée au recrutement d’apprentis. Il arrive qu’au cours de cette mission, les formateurs rencontrent des difficultés. Elles ont rapport avec les performances des apprentis, leur disponibilité et la rupture du contrat.

Faibles performances des apprentis

Un apprenti est un employé ne disposant pas d’expériences avérées dans le domaine qu’il souhaite embrasser. Il n’est pas opérationnel dès la signature de son contrat de travail et ne peut pas travailler au même rythme que ses collègues. Le maintenir au sein de l’entreprise pourrait entraîner un ralentissement de la production et une baisse des revenus.

Le risque que l’apprenti commet des erreurs est grand. Il revient à l’employé chargé de l’encadrer de l’aider à corriger progressivement ses erreurs. C’est son devoir de lui inculquer les bonnes habitudes nécessaires pour une bonne intégration dans le milieu professionnel.

Le problème de disponibilité des apprentis

En raison de son statut au sein de l’entreprise, l’apprenti ne peut pas travailler au-delà d’un nombre fixe d’heures. Il faut que l’entreprise adapte son calendrier en tenant compte de sa disponibilité. On ne pourra pas profiter de ses compétences tout en l’aidant à en acquérir de nouvelles.

Baisse de la productivité des entreprises

La productivité d’une entreprise et la qualité de son personnel sont intimement liées. Accueillir des apprentis peut affecter le rendement de votre entreprise à des niveaux différents. Pour cause, ces sujets n’ont pas les aptitudes requises pour affronter les réalités du monde professionnel.

Il est préférable en voulant les recruter de cibler des personnes qui ont de la motivation et qui souhaitent réellement apprendre. Ils auront plus de facilité à intégrer les valeurs de l’entreprise et deviendront très vites des réelles valeurs sûres.

Difficultés liées au contrat de l’apprenti

Le Code du Travail interdit la rupture unilatérale d’un contrat d’apprentissage avant que l’employé concerné ait fait 45 jours ouvrés. Après ce délai, aucun motif n’est nécessaire au chef d’entreprise pour procéder au licenciement de ces collaborateurs.

Il peut même s’abstenir de lui verser le salaire convenu. Après ce délai, les deux parties contractantes peuvent passer à une rupture de leur accord. Mais dans ce cas, le chef d’entreprise s’assure de délivrer à l’apprenti un diplôme.

Les ruptures avant ce délai sont possibles seulement lorsque les cas suivants se présentent:

  • Le salarié en formation s’est rendu coupable d’une faute grave ;
  • Il s’est fait renvoyer de son CFA ;
  • L’apprenti présente une inaptitude physique à la pratique du métier.

Pour éviter toutes formes de désagréments, il est nécessaire de bien choisir ces apprentis. Le processus de recrutement sera, pour cette même raison, aussi strict que celui de véritables professionnels.

Une limitation du nombre d’apprentis à avoir

Le nombre de salariés en formation que vous pouvez accueillir dépendra de la taille de votre entreprise. Plus vous aurez d’ouvriers qualifiés répondant aux standards des programmes d’enseignement et plus, vous pourrez accueillir d’apprentis. Mais le plafond d’apprentis à encadrer par un même tuteur est limité à deux par le Code du Travail.

En se référant aux dispositions de l’article R6223-7, on peut obtenir de la commission départementale de l’emploi des dérogations à cette limitation. Pour que cela soit possible, l’entreprise doit prouver sa capacité à accueillir le nombre voulu de sujets en formation. Les dérogations ainsi attribuées ont une validité de cinq ans renouvelables.