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Stagiaire ou apprenti : Quel profil choisir ?

Sommaire

Les entreprises sont confrontées à de nombreux défis pour trouver les bons profils. Des mécanismes juridiques ont été mis en place pour leur faciliter la tâche. Les entreprises peuvent prendre des stagiaires ou apprentis.

Le but est de s’assurer de la capacité de l’intéressé à effectuer le travail qui lui sera confié avant de passer à l’étape d’embauche. Le statut du stagiaire est différent de celui de l’apprenti, et les entreprises se demandent quel choix faire.

Pour répondre à cette question, il faut comprendre ces deux types de contrats et leurs conséquences.

Le statut du stagiaire

La plupart des travailleurs ont commencé leurs carrières en tant que stagiaire, que ce soit au sein d’une entreprise privée, d’une association ou encore d’une institution publique.

Le stage s’effectue le plus souvent à la fin d’une formation théorique dans une université ou une grande école. Il correspond à une mission temporaire qui ne peut pas dépasser six mois. Les stages durent généralement entre 3 et 6 mois.

Le contrat de stage prend la forme d’une convention entre l’étudiant, l’entreprise d’accueil, l’enseignant référent et enfin le tuteur de stage. Le stagiaire peut vous aider dans les tâches quotidiennes. Il n’est pas forcément bien équipé même si certains stagiaires peuvent agréablement surprendre.

Le stage ne doit pas être assimilé à un contrat de travail. Le stagiaire n’est pas un salarié au sein de l’entreprise. Il ne peut pas faire l’objet d’une période d’essai. L’employeur n’a pas de démarche spéciale à effectuer pour déclarer sa présence au sein de l’entreprise.

Le stagiaire fait bel et bien partie du personnel. Il doit figurer dans le registre du personnel.

Même si le stagiaire peut devenir un assistant, il n’est pas normal que des responsabilités en dehors de son statut de stagiaire lui soient confiées.

Il est au sein de la structure pour apprendre et observer le métier et voir dans la pratique les théories acquises à l’université.

Le stagiaire ne peut être tenu de réaliser des tâches régulières, aussi banales soient-ils. Si cela se produisait, la justice pourrait requalifier le contrat de stage en contrat à durée déterminée. Les différentes missions qui lui seront confiées doivent être en phase avec son projet pédagogique.

La rémunération du stagiaire et son embauche

Le stagiaire ne reçoit pas de salaire, mais plutôt une gratification. Elle n’est versée que si la durée du stage est au moins deux mois consécutifs au cours de la même année scolaire.

En dessous de cette durée, l’entreprise n’est pas tenue de verser cette gratification, même si elle peut décider de le faire. Contrairement à ce que peuvent penser de nombreuses personnes, les stagiaires ne permettent pas à l’entreprise de bénéficier d’une quelconque aide à l’embauche.

Le statut de l’apprenti

Le contrat d’apprentissage ou d’alternance est différent du contrat de stage. Son but est de donner la possibilité à un jeune de suivre une formation théorique générale pour obtenir un diplôme d’État tout en s’exerçant au sein d’une entreprise donnée.

Le niveau requis va du CAP au Master. L’apprenti est aussi appelé alternant parce qu’il partage son temps entre son centre de formation ou son université et l’entreprise avec lequel il est lié par un contrat.

La partie théorique et l’aspect pratique se déroulent en même temps. L’apprenti acquiert une solide formation.

Le contrat d’apprentissage est un contrat de travail. Les apprentis sont considérés comme étant des salariés de l’entreprise. Ils ont droit aux différents avantages comme les congés payés.

Ce type de contrat est limité aux personnes dont l’âge se situe entre 16 et 29 ans et peut couvrir une période de 6 à 36 mois. Il s’agit d’un contrat à durée déterminée qui débouche, à la fin de l’alternance ou de la période de formation, sur un contrat à durée indéterminée.

Outre le salaire, l’apprenti jouit de tous les autres droits reconnus aux employés de la société. En prenant un apprenti, l’employeur est également tenu d’effectuer un certain nombre de formalités. Le contrat de travail proprement dit prend la forme d’un formulaire CERFA.

Une fois complétée, le CFA dont dépend la formation choisie et celui de son employeur le reçoit, avant que la version électronique ne soit transmise à l’Opérateur de Compétences (OPCO) dont l’entreprise dépend.

La situation de l’apprenti dans la société

Si le stagiaire est encadré par un maître de stage, l’apprenti lui est sous l’autorité d’un maître d’apprentissage. Celui-ci se charge de l’accompagner jusqu’à ce qu’il n’obtienne son diplôme. Il joue un rôle clé, car il se charge aussi de lui transmettre son expérience professionnelle et de lui confier des tâches précises.

Il faut comprendre qu’à l’opposé du stagiaire, on peut confier des tâches à l’apprenti. Il n’est pas là pour assister ou pour observer, mais plutôt pour apprendre et appliquer par la même occasion.

Le maître d’apprentissage peut être n’importe quel salarié au sein de l’entreprise. Les seules conditions requises sont que cette personne doit être détenteur d’un diplôme similaire à celui que tente d’obtenir l’apprenti. Elle doit également posséder une expérience professionnelle d’au moins une année.

La rémunération de l’apprenti et l’aide à l’embauche

L’apprenti perçoit un salaire. La grille de cette rémunération est fixée par le Ministère du Travail en fonction de l’âge de l’étudiant et de la durée de son contrat. C’est à l’employeur de prendre en charge la totalité des frais de scolarité de l’alternance à travers son OPCO.

Pour les contrats signés entre juillet 2020 et juin 2022, l’accueil d’apprentis permet aux entreprises de bénéficier d’une aide exceptionnelle à l’embauche située entre 5 000 à 8 000 € pour chaque apprenti. Cette aide est versée mensuellement.

Pour les contrats signés à partir du mois de juillet 2022, l’accueil d’apprentis permettra aussi aux entreprises de profiter d’une aide à l’embauche maximum de 4 125 € pour la première année. Ce montant descend à 2 000 € pour la 2e année et à 1.200 € pour la 3e et la 4e année.

Un choix compliqué entre stagiaire et apprenti

La balance pèse en faveur des apprentis. C’est la conclusion à laquelle aboutit des chefs d’entreprise après avoir pesé le pour et le contre.

Le stagiaire est là pour une durée déterminée et est soumis à une législation qui peut amener certaines entreprises à ne pas les trouver utiles pour l’avancement de leurs projets.

Les entreprises ne reçoivent pas d’aide à l’embauche en embauchant un stagiaire.

Les apprentis ou alternants peuvent être directement utilisés par l’entreprise. Ils sont tenus d’être présents au sein de l’entreprise à temps partiel et de nombreuses tâches leur sont confiées.

À la fin de leur formation, la majorité d’entre eux ne quittent pas l’entreprise pendant des années. Le fait de prendre un apprenti permet de profiter d’une main-d’œuvre compétente et formée au sein de l’entreprise pour une période donnée, ce qui représente un avantage considérable.

Il ne faut pas tirer de conclusions hâtives. Un stagiaire en fin de parcours et ayant suivi une formation de pointe peut se révéler plus utile qu’un apprenti. Après un stage de 6 mois, celui-ci peut être immédiatement embauché et devient un salarié à part entière de l’entreprise.

Bon à savoir

La loi limite le recours aussi bien aux stagiaires qu’aux apprentis par les entreprises :

  • 15 % du personnel pour les stagiaires : pour un effectif de 20 salariés, le nombre de stagiaires ne peut dépasser 3 stagiaires ;
  • 2 apprentis : une entreprise ne peut avoir plus de deux apprentis sur une même période. Il est possible d’avoir à côté de ces deux apprentis un redoublant ;
  • Les sociétés qui n’obéissent pas à ces dispositions s’exposent à des sanctions administratives.